Culture

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La culture de la Géorgie Georgia

La Géorgie est une terre de culture ancienne et riche. Pendant des siècles, la population de la Géorgie a préservé et développé sa culture, malgré de très nombreuses guerres et conquêtes. Cela se confirme avec les pièces archéologiques relatives à la culture et aux arts de la période du Royaume de Colchide et d’Ibérie. La musique populaire géorgienne et les danses sont très riches et elles se rapportent aux anciennes traditions des différentes régions du pays, ainsi qu’à la culture nationale unique et la forte tradition littéraire basée sur la langue et l’alphabet géorgien. Tout cela a créé un fort sentiment d’identité nationale au sein du peuple géorgien.

Littérature

monaniebaLes scientifiques supposent que la langue écrite en Géorgie prend ses origines à la période du règne du Roi de Karthli, Pharnabaze (III-IVe siècle av. J-C), mais les origines de la littérature Géorgienne remontent au IVe siècle av. J-C., quand le peuple Géorgien s’est converti au Christianisme. Le plus ancien monument écrit est – « La torture de Shushan » – de Iakob Tsurtaveli (IVè siècle av. J-C.), comme le raconte l’Hagiographie. Le XIIe siècle fut la période de la renaissance de la culture Géorgienne. C’est à cette époque que fut écrit le poème épique national géorgien « Le Chevalier à la peau de panthère » ou L’Homme à la peau de tigre ». L’auteur de ce chef-d’œuvre est Chota Roustavéli,, un poète géorgien du XIIe siècle et l’un des plus grands représentant de la littérature médiévale géorgienne. Un autre représentant majeur de l’héritage littéraire de la Géorgie est Saba Soulkhan Orbélianie (1658-1725), qui était un écrivain et diplomate; href= »http://en.wikipedia.org/wiki/Georgians » rel= »nofollow »>géorgien ; il est l’auteur d’une collection de fables et de paraboles « le livre de la sagesse et du mensonge ».

La seconde période de l’apogée de la littérature géorgienne moderne commença à se développer au cours des XIXe et XXe siècles. La plus grande place dans la littérature géorgienne est occupée par Ilia Tchavtchavadzé, poète, écrivain et journaliste géorgien, leader du mouvement national de libération en 1861—1907. Toute sa vie, il a lutté pour l’indépendance de la culture géorgienne et, à cause de ses opinions politiques, il fut assassiné par les bolchéviques en 1907. Plus tard, Ilia Tchavtchavadzé fut canonisé comme Saint Élie le Juste par l’Église orthodoxe géorgienne. Ses œuvres littéraires majeures sont : « L’Ermite », « Nation heureuse », « Lettres d’un voyageur » et « Est-ce un Homme ? ».

a28471_bigLe fondateur de la poésie moderne géorgienne fut Galaktion Tabidzé 1892 –1959). Malgré sa grande popularité et le culte dont il fit l’objet, il passa sa vie dans une grande solitude spirituelle, comme le révèlent ses poèmes, qui donnèrent une nouvelle vie, un rythme ainsi qu’une originalité différente à la poésie. la plupart de ses écrits étaient imprégnés des thèmes de l’isolement, de la solitude – « Sans amour » (1913), « Moi et la nuit » (1913), « Chevaux azurs » (1915) et « Le vent souffle » (1924).

Dans leurs chef-d’œuvres, la plupart des écrivains de Géorgie du XIXe siècle, tels que Alexandre Kazbegui et Akaki Tsereteli,, ont essayé de représenter la vie, la culture, les problèmes politiques et sociaux de l’époque géorgienne. Les romans de Nodar Dumbadze,, grand écrivain du XXe siècle, sont également significatifs pour la littérature géorgienne, caractérisés par leur humour populaire. Les œuvres de « Moi, grand-mère, Iliko et Illarion », « Les drapeaux blancs », « La Loi de l’éternité » ont été publiées en 94 langues.

L’architecture

12640354_641727792631795_4410589857241678213_oL’architecture géorgienne a évolué et s’est modifiée au cours du temps et de la succession des périodes historiques. L’origine de l’architecture géorgienne remonte aux temps anciens à l’époque de la construction des anciens temples chrétiens. La principale caractéristique de l’ancienne tradition architecturale géorgienne se manifeste dans le système de dôme central des églises qui se retrouve dans les anciens monuments historiques et religieux. L’un des chefs d’œuvre et le meilleur exemple de l’architecture géorgienne médiévale s’avère être la Cathédrale de Svetitskhoveli (1010-1029) située au centre de la ville historique de Mtskheta.

L’architecture géorgienne est marquée par la diversité et des particularités. Toutes les régions de Géorgie disposaient de leurs propres styles architecturaux et les maisons d’habitation différaient les unes des autres selon leur localisation dans le pays. À Svanétie, les maisons-tours sont dominantes. Elles sont bâties en pierre et en ardoise et principalement utilisées comme structures défensives. La plupart de ces tours ont une hauteur de 20-25m avec 4 à 5 étages. À l’étage le plus élevé, se trouvait habituellement une plateforme pour attaquer par les airs pendant les invasions.

Tbilissi est célèbre pour son architecture traditionnelle, mélangeant la culture asiatique avec la culture européenne. Dans les vieux quartiers de la ville, il est possible d’observer l’architecture géorgienne traditionnelle du Moyen-Orient, des maisons à 2 ou 3 étages avec des balcons colorés en bois. Les bâtiments plus récents de Tbilissi ont été construits selon le style européen/russe au cours du 19èmesiècle (Avenue Roustavéli, District de Vera, etc.). Il est toutefois possible d’y rencontrer le style oriental. Parfois, l’architecture européenne et asiatique se confondent dans un seul bâtiment ; par exemple, l’opéra construit sous la direction de l’architecte italien Giovanni Scudieri en 1851.

Depuis 2004, la Géorgie est entrée dans une nouvelle ère avec une architecture moderne faite de structures en acier et en verre. Des exemples d’architecture moderne sont la résidence officielle du Président de la Géorgie et le Pont de la Paix érigé par l’architecte italien Michelle de Lukki. Ce pont en verre unique franchit la rivière Mtkvari pour relier les deux rives avec, d’un côté, une architecture ancienne et, de l’autre, la ville moderne.

La peinture et la sculpture

257098La peinture et la sculpture possèdent une longue histoire en Géorgie. Les tous premiers exemples de peinture en Géorgie sont les fresques (du 4-5èmesiècle à aujourd’hui), associées à l’adoption précoce du christianisme. Vous pouvez voir les plus beaux exemples de peintures murales géorgiennes dans la Cathédrale de Svetitskhoveli, à Gelati, dans le monastère souterrain de Davidgareji, dans l’église Ateni Sioni, à Betania, à Kintsvisi, etc…

La Géorgie possède également de grands peintres contemporains. Niko Pirosmani (1862 – 1918), un peintre naïf autodidacte. Ses thèmes incluent souvent des scènes de la vie dans les villages géorgiens, des portraits et le genre animaliste. Les représentations des animaux avaient un caractère moral et symbolique. Ses peintures les plus célèbres sont : « Le cerf », « La girafe », « L’ours blanc », etc… Lado Gudiashvili (1896 – 1980) était peintre, artiste graphique, peintre de fresque, décorateur de scène et concepteur de costume, illustrateur de livre. Lado Gudiashvili est l’un des fondateurs de « l’Association des Peintres Géorgiens ». Gudiashvili a vécu à Paris pendant 5 années de 1920 à 1925, où il fréquentait régulièrement « La Ruche ». Gudiashvili utilisait librement les allégories mythologiques, les traditions anciennes du Caucase et l’art persan..

L’un des sculpteurs géorgiens le plus célèbre est Merab Berdzenishvili. Ses travaux sont remarquables pour le dynamisme des formes, la plasticité expressive et le caractère dramatique. Ses principalesœuvres sont : « Roustavéli » (bronze, 1996, Moscou), la statue de Georges Saakadzé (Tbilissi, 1971), etc…

La musique

danceLa musique populaire de Géorgie comporte au moins quinze styles régionaux caractérisés par une polyphonie vocale riche. La musique professionnelle géorgienne est basée sur un folklore musical riche et ancien qui a joué un rôle important dans le développement de la musique polyphonique orthodoxe géorgienne. Il existe trois types de polyphonie en Géorgie : une polyphonie complexe, fréquente à Svanétie ; un dialogue polyphonique sur un fond sonore de basse, prévalent dans la région de Kakhétie à l’est de la Géorgie et une polyphonie contrastée avec trois parties chantées partiellement improvisées, caractéristique de l’ouest de la Géorgie. En 2011, l’UNSECO a reconnu le chant polyphonique géorgien comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.

L’école nationale de musique géorgienne a été fondée à l’aube du 20èmesiècle, fusionnant le langage musical européen avec des éléments de l’harmonie et de la polyphonie traditionnelle géorgienne. Les représentants les plus célèbres de cette école furent : Z. Paliashvili, M. Balanchivadze, Dimitry Arakishvili, N. Sulkhanishvili. Paliashvili a composé des œuvres pour l’orchestre symphonique. Ses œuvres majeures sont les opéras Abesalom da Eteri (1ère représentation en 1919, basé sur un conte populaire « Eteriani »), Daisi (1923) et Latavra (1927).

Les géorgiens sont également réputés pour leur amour de la danse. Il existe de nombreuses danses folkloriques géorgiennes : Kartuli, Khorumi, Kintouri, Khevsuruli, etc… La danse géorgienne a été chorégraphiée pour la première fois par le Ballet National de Sukhishvili.

Le cinéma

68bfcbc70e56Le cinéma géorgien a fait son apparition au début du 20èmesiècle. 1908 est la date de naissance du cinéma géorgien quand les réalisateurs Dighmelov et Amashukeli ont expérimenté des films très courts et dans un format très amateur. Quatre années plus tard, le premier voyage documentaire d’Akaki a été diffusé par le réalisateur Amashukeli. Les spécialistes du cinéma européen et géorgien s’accordent sur le fait que, depuis la fin des années 1950 aux années 1980, le cinéma géorgien a brillé grâce à ses grands réalisateurs et grâce à la qualité de ses acteurs. Au cours de cet âge d’or, furent produits une moyenne de 60 films par an.

Des réalisateurs talentueux sont à l’origine d’impressionnantes créations. Parmi eux, Tengiz Abuladze et Rezo Chkheidze ont produit Magdanas Lurja, un chef d’œuvre primé de la Palme d’Or à Cannes et du Premier Prix au Festival du film d’Édimbourg en 1956. Parmi les réalisateurs géorgiens, figure Sergueï Paradjanov, un réalisateur géorgien d’origine arménienne pendant la période de l’Union Soviétique qui a apporté des contributions significatives aux cinémas géorgien, arménien et ukrainien. Après la réalisation de « Les Ombres des ancêtres disparus » (renommé Les Chevaux de Feu pour la distribution internationale), Paradjanov est devenu une célébrité internationale et simultanément la cible des attaques du système en place.

Les arts de la scène

gelati 7-minLa vie théâtrale géorgienne du 21èmesiècle est très colorée, y compris l’opéra, le ballet et les œuvres dramatiques.

Il existe 41 théâtres en Géorgie, dont 15 sont situés à Tbilissi. La Géorgie a toujours été réputée en Europe pour sa culture et ses artistes de renommées mondiales tels que : Robert Sturua (metteur en scène), Mikhail Tumanishvili (metteur en scène), Guia Kantcheli (compositeur), Gogi Aleksi-Meskhishvili (décorateur), Paata Bourchuladze, Zurab Sotkilava, Badri Maisuradze (chanteurs d’opéra), Liana Isakadze (musicienne), Dato Evgenidze (musicien et compositeur) et bien d’autres encore.

Le Théâtre d’État Roustavéli est le plus grand et l’un des plus anciens théâtres de Géorgie, situé à Tbilissi sur l’avenue Roustavéli. Depuis 1921, le théâtre porte le nom du poète national géorgien Shota Roustavéli. Le Théâtre Dramatique d’État Marjanishvili est le second théâtre d’état à Tbilissi et il fut créé à l’origine à Kutaisi en 1928 par Kote Marjanishvili.

Le Festival International de Théâtre de Tbilissi se tient chaque année à la fin du mois de septembre et c’est l’un des évènements majeurs de la vie internationale en Géorgie qui attire l’attention sur les productions théâtrales renommées, créatives, provoquantes et innovantes en provenance du monde entier, créant un lieu de rencontre entre l’Europe et l’Asie. Le Festival a été créé par la municipalité de Tbilissi en 2009.

La fondation du Théâtre d’État d’Opéra et de Ballet de Tbilissi fut la conséquence des processus culturels et politiques ayant eu lieu dans le pays après son annexion par l’Empire Russe en 1801. Le Gouverneur du Caucase et diplomate Mikhail Vorontsov a mis en place de nombreuses entreprises culturelles. Parmi les plus importantes figure la création de l’opéra. La première représentation à l’opéra s’est tenue le 20 septembre 1845. L’orchestre symphonique du théâtre est composé de musiciens de très haut niveau d’excellence. L’orchestre donne régulièrement des concerts de musique symphonique et de polyphonie à l’Opéra.